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Le rôle de la Ville-centre est plus que jamais essentiel


Monsieur Crescent Marault, Maire d’Auxerre

Avant d’être maire d’Auxerre, vous avez été maire d’une commune de l’agglomération. Avec la loi Notre, de nombreuses compétences ont été transférées à la communauté d’agglomération. Ce nouveau mode de gouvernance vous a t-il poussé à être candidat dans la ville centre ?


Je l’ai affirmé à maintes reprises durant la campagne électorale. La loi Notre a rebattu les cartes et le rôle de la Ville–centre est plus que jamais essentiel avec, effectivement, nombre de compétences transférées. Cela a été l’une des motivations de mon choix pour mener aussi l’agglomération pour que celle-ci connaisse un développement harmonieux avec un véritable projet tout en respectant l’identité et la voix de chacune des communes qui la compose : il y a là, à mon sens, une véritable rupture avec le passé.


Vous avez été élu avec un programme faisant la part belle à l’environnement. Aucune politique urbaine ne peut se concevoir aujourd’hui sans transition écologique. Quels sont vos axes de développement dans ce domaine ?


L’écologie n’est pas une fin en soi et ne peut être l’alpha et l’oméga d’une politique municipale. Ce qui est essentiel, c’est de marier écologie et économie, en somme de déployer une politique de développement durable ; ce qui qui exige que nous agissions tout à la fois dans le domaine social, dans le développement économique et bien sûr, dans la protection environnementale. Il nous faut privilégier une approche transverse et examiner chaque projet à l’aune de ces trois dimensions (sociale, économique, environnementale) qui ne sont pas antagonistes, mais bien au contraire complémentaires.


Que ce soit en matière d’urbanisme, d’aménagement territorial ou d’attractivité, l’agglomération d’Auxerre a de nombreux atouts à faire valoir. Quelle méthode proposez-vous pour rendre votre territoire attractif ?


On ne mène pas un projet tel que le développement de l’attractivité par la juxtaposition sans vue d’ensemble de différents projets, mais bien en adoptant une méthode stratégique :

– affirmer une ambition : le développement de l’attractivité de le communauté auxerroiseen est une),

– établir un diagnostic interne et externe qui prenne pleinement en compte le ressenti et les constats, ainsi que l’avis des acteurs du territoire, tout en tenant compte de nos environnements et de leurs évolutions,

– définir les enjeux pour enfin développer un plan d’actions.

Aujourd’hui, nous devons être assurés d’avoir les moyens de déployer notre plan d’actions (tant en compétence interne qu’en termes de moyens financiers). C’est d’ailleurs pour cette raison que nous sommes extrêmement vigilants sur nos dépenses de fonctionnement, mais je le répète, il nous faut précisément savoir où l’on veut aller avant de faire des effets de manche ou d’annoncer des projets que nous serons incapables de réaliser : il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs.


Comme de nombreuses collectivités, la reconquête du centre–ville est aussi une priorité à Auxerre. Allez-vous mener la bataille de la revitalisation du centre–ville ?


Bien évidemment la revitalisation du centre-ville est un enjeu prioritaire. Il en va de l’attractivité de l’ensemble du territoire auxerrois, nous avons un potentiel extraordinaire : la proximité de Paris (1H30) à l’heure où le télétravail se développe et où de nombreux habitants souhaitent quitter la capitale, un patrimoine historique comme en témoigne en particulier le label Ville d’art et d’histoire décerné à la communauté de l’auxerrois, notre architecture, une réelle authenticité, une vie culturelle riche, la présence de nombreux artisans et métiers d’art, la gastronomie, notre appartenance à une région des plus connues de France et même d’Europe …

Il nous faut les valoriser, le faire savoir. Il est aujourd’hui difficile d’identifier Auxerre et cela doit être un de nos combats, même s’il est difficile à mener, car notre accessibilité se doit d’être améliorée.


Vous vous qualifiez comme étant un « libéral humaniste ». Peut-on aujourd’hui développer une collectivité à la fois par des politiques publiques, mais également des partenariats privé–public ?


Il est évident que nous devons développer notre collectivité par des politiques publiques et des partenariats privé-public. Pour autant, ce ne sont pas les seuls leviers du renforcement de notre activité : il est impératif d’encourager les initiatives privées. L’un des rôles essentiels de l’élu est d’être un « facilitateur » pour celles-ci : il doit avoir la volonté de créer un environnement propice pour que les entreprises fassent le choix de s’installer dans l’auxerrois, ce qui passe bien sûr aussi par la qualité de vie que nous pouvons encore développer, car c’est aujourd’hui un facteur important dans les décisions d’implantation pour les chefs d’entreprises, ce qui explique que la revitalisation de la ville–centre que nous évoquions précédemment est bien un enjeu prioritaire.

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