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La route est longue pour devenir professionnel de tennis


Interview de Stéphanie Foretz, ancienne joueuse de tennis professionnelle et entraîneur depuis quelques années.

Depuis 2016, vous vous êtes reconvertie en entraîneur de tennis et vous entraînez un jeune de 14 ans depuis 2 ans. Comment faites-vous pour garder un lien avec votre joueur pendant ce confinement et combien de temps lui faudra-t-il pour retrouver un niveau compétitif?


Heureusement, nous avons « internet » en 2020. Mes premières années sur le circuit professionnel étaient beaucoup plus dures sans internet et les moyens de communications avec ses proches d’un pays à un autre étaient presque inexistants. Aujourd’hui, j’appelle mon joueur tous les jours (enfin presque). Il a toujours l’école tous les matins, grâce au suivi par Visio et nous pouvons mettre en place des séances physique, via FaceTime.

Nous ne savons pas encore combien de temps ce confinement durera, mais pour lui, quelques semaines sans jouer au tennis, vont être dures. Il a l’habitude de jouer 4 à 5 fois par semaine et il est au début de son apprentissage, parce que la route est longue pour devenir professionnel de tennis. Il aura pu s’entretenir physiquement durant ce confinement, mais la reprise du tennis va prendre plus de temps. C’est un jeune homme dynamique et motivé, en quelques semaines, il sera de nouveau compétitif, mais pour cela il faudra que le circuit des tournois reprenne.

Vous nous dites que vous travaillez par FaceTime avec lui, comment faites-vous et à quoi ressemble vos séances ?


J’ai la chance de l’entraîner depuis longtemps, donc je le connais très bien. Nous avons beaucoup évolué et créé des routines d’exercices physiques ensemble durant ces 2 années. Il a été blessé ces deux derniers mois, il a donc des exercices de rééducations au niveau des adducteurs à faire régulièrement. Il est encore jeune et en pleine croissance, donc il ne doit pas utiliser de poids très lourds. Il est conseillé à cet âge de travailler avec son poids du corps, ce qui rend les séances physiques plus faciles durant ce confinement. Nous n’avons pas besoin de matériel ou très peu. Il démarre toujours ses séances par de la mobilisation articulaire, ce qui permet de bien chauffer le corps sans aller courir. Il travaille beaucoup les épaules, le tronc et le renforcement des jambes qui sont des secteurs prépondérants au tennis. Il fait un travail personnel après nos séances car il doit aussi beaucoup s’étirer, puisqu’il grandit très vite depuis un an. Je dois aussi varier et trouver de nouveaux exercices pour qu’il ne s’ennuie pas trop. Mes nombreuses années passées sur le circuit professionnel, en voyageant énormément dans des endroits sans moyen me permettent aujourd’hui d’être inventive et efficace.

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