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Faire vivre les Jeux Olympiques et Paralympiques aux citoyens

Accueillir une délégation sur son territoire est un moyen de faire vivre les Jeux Olympiques et Paralympiques à ses citoyens




Interview pour ConfiNews.fr de Jeremy Botton, Président de la société Spartner

Vous êtes Président de la société Spartner, société française qui accompagne les acteurs impliqués dans les événements sportifs, en France et dans le monde entier. Pourriez-vous nous présenter ce que vous qualifiez « d’atelier de services » pour le monde sportif ? Quels sont les grands clubs et les grandes fédérations sportives que vous accompagnez ?

Notre métier consiste à se positionner aux côtés des Fédérations, des organisateurs d’évènements, des acteurs du monde du sport pour leur apporter toute une palette de services essentiels au bon déroulement de leurs missions. Notre rôle : faire respecter les budgets, les timing, être agiles et extrêmement exigeants pour apporter un maximum de service et de qualité. Depuis 20 ans, nous accompagnons professionnels et amateurs dans des univers très divers : prestigieux clubs du Top 14/Pro 14, de football plusieurs Fédérations Nationales ou Grands Évènements, la Formule 1, la Formula E, des stages dans divers univers.

Vous allez être un partenaire incontournable des collectivités françaises qui vont être labélisées au mois d’octobre par Paris 2024 comme « centres de préparation aux jeux ». Pouvez-vous nous décrire ce processus de sélection ? Cela signifie-t-il qu’une fois labélisées, les collectivités vont pouvoir accueillir des fédérations sportives ?


Un grand nombre de collectivités souhaitent accueillir une délégation olympique sur leur territoire dans les années qui viennent et jusqu’aux Jeux Olympiques et Paralympiques. Mais être labellisé « Centre de Préparation aux Jeux » (CPJ) ne suffira pas ! C’est un pré-requis essentiel, mais insuffisant. La concurrence sera rude. Pour les JO de Londres, un grand nombre de CPJ n’avaient pas accueilli la moindre délégation. Accueillir une délégation sur son territoire est un moyen de faire vivre les Jeux Olympiques et Paralympiques à ses citoyens, mais cela se construit et demande beaucoup d’efforts.

Pour qu’une collectivité soit retenue CPJ doit-elle répondre à des critères spécifiques ?


Paris 2024 et les organes déconcentrés de l’État ont sélectionné les CPJ en fonction de normes sportives, mais aussi d’autres infrastructures logistiques (hébergement, restauration, transport notamment). Un cahier des charges détaillé pour chaque discipline a été transmis aux collectivités l’année dernière. Mais les besoins ne sont pas les mêmes en fonction des délégations, ne serait-ce que pour un même sport. Par exemple, l’équipe de gymnastique nationale chinoise a des exigences très pointues.

Ce cahier des charges représente un niveau plancher, mais certaines délégations souhaitent des services et des infrastructures d’un niveau extrêmement qualitatif.

Les CPJ sont des outils à destination des territoires, qui impliquent un financement pour mettre aux normes les équipements sportifs retenus. Comment fonctionne ce mécanisme de subventions publiques ?


En réalité, il n’y pas de modèle prédéfini pour le financement des projets CPJ. Chaque collectivité doit réfléchir et construire son propre modèle en fonction de ses atouts et ses objectifs. La SOLIDEO, structure en charge du financement et de la livraison des infrastructures olympiques, a annoncé l’année dernière l’allocation d’une enveloppe de 20 millions d’euros pour la mise au niveau d’équipements dans les CPJ. Mais nous ne connaissons pas encore les modalités et critères d’attribution de cette subvention.

Par ailleurs, des collectivités ont d’ores et déjà annoncé le déploiement de dispositifs de subvention à destination des CPJ de leur territoire. Je pense notamment à la région Occitanie et au département de l’Oise.

Comment envisagez-vous d’accompagner les collectivités qui auront été labélisées, afin d’accueillir les délégations étrangères ?


Les collectivités seront concurrentes, et d’autres pays vont aussi se positionner. Il faut donc dans un 1er temps construire le projet en fonction du territoire, de ses attentes, de son histoire, de ses objectifs économiques, sociaux, d’héritage afin de déterminer des cibles de délégations cohérentes et atteignables ! Cette phase est primordiale. Spartner conseille les territoires lors de cette étape indispensable.

Spartner joue ensuite un rôle commercial en prospectant les Comités Nationaux, les Fédérations ciblées et accompagne le territoire jusqu’à la contractualisation. Notre réseau auprès de ces acteurs et notre expérience nous permet de mobiliser les bons canaux de commercialisation et de toucher nos cibles.

Enfin, phase essentielle, Spartner prépare et opère la venue de la délégation sur le territoire dans la droite ligne du projet construit en amont.

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